Prix de la Coalition Française pour la Diversité Culturelle en 2015, Prix littéraire des apprentis et lycéens de la Région Île-de-France en 2013, Prix Senghor de la francophonie en 2012, et Florence Aubenas dans Le Monde, et Libération, et Médiapart, et France Culture, et France Inter, et Le Figaro célèbrent les créations de L’Art Eclair. Le public aussi, qui suit nos créations dans les recoins où nous jouons. En marge, malgré nous, d’une institution calibrée.
La compagnie est née, précisément, du désir d’échapper à une culture trop souvent repliée sur elle-même. Nous voulions régénérer notre pratique, retrouver la fulgurance de nos joies et de nos peines, aller vers l’inattendu.
Et, finalement, si notre théâtre est politique, ce n’est pas dans le sens de la recherche ou de l’analyse d’un pouvoir (fût-il culturel) et de ses stratégies. Il l’est, dans l’idée fondamentale que les salles de spectacle sont des espaces publics, où une communauté humaine se regroupe pour écouter un fracas poétique. Un espace balayé par les émotions, par l’ouverture des sens, par des mots, comme les gares sont balayées par le vent. Les théâtres, envisagés ici comme les gares de triage d’une humanité en marche. Notre théâtre comme le récit des marges, mis en actes, mis en textes.
Le LABEC - LABORATOIRE D’EXPRESSIONS ET DE CRÉATIONS - est né en 2015 sur les quartiers prioritaires des Portes du XXème, à l’initiative de jeunes adultes accompagnéS par l’association Plus Loin.
Depuis 2019, la compagnie l’art éclair développe le LABEC avec l'association, afin de développer la pratique et la création artistique dans un souci d'exigence auprès de la jeunesse des quartiers populaires, dits “prioritaires”.
le LABEC est devenu en quelques années un collectif hyperactif de jeunes adultes et de professionnels du cinéma et du spectacle vivant : ateliers de scène, initiation aux métiers du spectacle vivant et du cinéma, coaching d'acteurs, créations théâtrales, écriture de scénarios, réalisation de films, rencontres professionnelles et master classes, soirées de projection, sélections en festivals, insertion dans le milieu professionnel...
S’il est initialement destiné aux 18/30 ans, le projet LABEC se déploie aujourd’hui pour tous les publics de 12 à 65 ans, favorisant les rencontres intergénérationnelles et la mixité sociale à travers les ateliers et les créations.
Chaque année, 250 participants aux différents axes du LABEC.
Rendre accessible la pratique du théâtre et du cinéma aux jeunes issus des quartiers populaires franciliens
Créer du lien social et intergénérationnel à travers la pratique artistique
Favoriser la création théâtrale et audiovisuelle dans une dynamique participative
Faire émerger de nouveaux talents issus des quartiers populaires
Accompagner la professionnalisation des jeunes dans les métiers du spectacle vivant et du cinéma
Pour toute question administrative:
Emilie Guitton
« Allez, magne-toi !
Cours, bats les trottoirs, tombe, relève, arrache les branches et baise les troncs, déchire tes pleurs, ouvre ton ventre au vent frais. Dégueule, oublie, dégueule encore.
Allez, magne-toi ! J’en ai marre de ta traîne, de ton amour déglutiné. Explose, arrache encore, brûle, départage, tire, prends tes barricades pour des pistes d’élan, serre les ronces et les orties, elles sont meilleures conseillères que les fleurs.
T’es né à l’envers ? C’est ta chance. T’es une mauvaise herbe ? C’est ta liberté.
Allez, magne-toi ! Tu vas être en retard… »
Extrait de Fracas
Fondateur et directeur artistique. Auteur et metteur en scène.
Directeur artistique du LABEC